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ENVOI DES BABIOLES PRÉCÉDENTES À

MES AMIS D'ASTON HOUSE.*

MA Muse en rougissant de ces vers mal limés,
Joint un bout de raison, à tous ces bouts rimés ;
Quand je serais au bout du monde ou de ma vie,
Ou même un peu plus loin, au bout de ma folie ;
Je n'en serais pas plus, soyez en assurés,
Au bout des sentiments que je vous ai jurés !

* M. le Général et Madame Caillaud.

À DEUX AMIES.

RELACHEZ Vos doux soins, aimables jardinières,
Ne mêlez plus de fleurs aux ronces de mon sort!
Quand ma vie abondoit en chardons et bruyères,
J'aurois pu sans regret la changer pour la mort.-
Mais comment la quitter sans larmes trop amères,
Quand vous me la rendez le plus beau des parterres !

REMERCIMENT À J. B. VIOTTI,

D'UN BOUQUET DE LAURIER FLEURI.

COMMENT du laurier! et si beau !

Grâces, mon cher, d'un si flatteur cadeau—
Le peu que j'en reçus d'un public trop facile,
N'a jamais, Dieu le sait, porté du fruit utile!
Eût-il porté des pommes d'or,

Je lui préférerois encor

La fleur de ce laurier que l'amitié me donne !
A moi de tels bouquets; à d'autres la couronne !
La couronne est au front, un grand et bel honneur,
Mais le bouquet, mon cher, se met plus prés du cœur.

AU CHÂTEAU DE

Ici le vol du temps est celui du Zéphire,

Qu'on ne sent qu'au parfum que son aile respire.—

LA BELLE VOLEUSE.

IMITE DE L'ANGLAIS DU COMTE D'EGREMONT.

ENFANT dans ton berceau, tu reposois encore
Qu'à la neige déjà tu volas la blancheur ;
Bientôt pour l'aviver, tu pillas la fraîcheur,
Et le souris vermeil de la naissante Aurore-
Ta bouche de parfum dépouilla le zéphir,
Et recéla bientôt les perles de l'Ophir-
Ton esprit d'Apollon déroba la tournure,
Tes regards la splendeur, ton front la chevelure;
Enfin pour consommer son art déprédateur

La charmante Voleuse escamota mon cœur !
À tes pieds, dieu d'Amour! je réclame justice ;
Cite la criminelle, ordonne son supplice,

Et puisse, pour punir cet aimable felon,

Hymen fournir la chaîne, et mon sein la prison.

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