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can conceive them in their native beauty as they really are. It is the state of mind which Spenser understands as « Holiness ». Here Una represents « wisdom and truth ». Page LXII it is Gloriana who represents « Wisdom, the most resplendent and glorious of all ideas »; thereby if Wisdom is not the most resplendent of al ideas, it is also insivible: yet Gloriana is seen of all her knights. Finally how it is to be explained that Gloriana, one idea, is superior to Una, Truth? All the ideas together are the truth. Miss Winstanley herself quotes the passages of the Phaedrus which establishes it (Phaedrus XXVII).

CONCLUSION.

It is impossible to explain the allegory of the Book of Holiness with the aid of Plato; what brought the critics to believe we are before a platonic allegory is the part plaid by Una: Una is the guide of the Red Cross Knight,led by her he attains to Holiness and sees her unveiled. This is much like what Plato tells about the part plaid by Beauty; yet there are many differences, as we showed.

There is certainly a platonic atmosphere in all what Spenser says of Una; but it is al! Spenser's Platonism brought him to give a greater importance to some elements of his calvinism; but all these elements have their origin in Calvin, Plato gave them only their beauty. It is this veil of Platonism which makes the beauty of the Book of Holiness.

This book is the most perfect of all its allegory is clearer than that of the other books and built up with the greatest ingeniosity, its beauty is of the highest type, it bears the stamp of the ideal beauty of Plato.

Platonism and Clavinism, the two sides of Spenser's thought are here blended in quite a natural way, probably as they were in his mind; Spenser does not try here, as he did in the Hymns, to put in verse the ideas of another man in His Great Poem, which he was sure would afford him glory, he put his own ideas, he was himself.

A last parallel might. be made between Spenser and Milton.

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Both are calvinists and yet what a difference! In Milton Calvinism ripened; it imbued his life and his art; in Spenser it still struggles against the pagan spirit. Spenser loves beauty for itself; only his mind embraced calvinism; its influence went not much further. The literary value of Spenser comes not from his being a calvinist; we owe it to Plato, to the Renaissance and above all to Spenser's temperament of poet.

LA QUESTION DES JURÉS DANS LES

VILLES FLAMANDES

En 1874, Léon Vanderkindere, alors au début de sa rière d'historien, consacrait au problème des institutions urbaines sa Notice sur l'origine des magistrats communaux et sur l'organisation de la marke dans nos contrées au moyen age (1). Fortement influencé par les doctrines de l'école allemande qu'il eut le mérite de révéler aux érudits belges de son temps, il y appliquait, avec une confiance juvénile, la théorie de von Maurer à la constitution primitive des communes rurales comme des communes urbaines. A ses yeux, la ville n'était qu'un village transformé dont elle avait conservé en les modifiant les institutions libres, elles-mêmes dérivées des institutions

corporatives de la marche germanique.

Après un moment de succès, les idées de Maurer furent trop complètement réfutées par la critique pour que Vanderkindere ne se rendît pas compte de ce qu'elles avaient d'étroit et d'excessif (2). Il ne s'obstina point à défendre une cause perdue. La direction prise par ses études l'éloignait d'ailleurs du domaine dans lequel il venait de s'élancer sur les traces fallacieuses du maître de Munich. Il cessa de se tenir au courant des travaux que suscitait en nombre croissant la question qu'il avait cru résoudre suivant une formule aussi simple que décevante. Il

(1) Bulletin de l'Académie Royale de Belgique, 2 série, t. XXXVIII (1874), p. 236 et suiv.

(2) Je ne parle naturellement ici que des travaux consacrés par Maurer à l'origine des institutions urbaines. Cf. sur la critique qui les a réfutés mes études sur l'Origine des constitutions urbaines au moyen âge. Revue historique, t. LIII (1893), p. 52 et suiv.

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avait donc perdu le contact avec elle, si l'on peut ainsi dire, quand, une trentaine d'années plus tard, il fut amené à s'en occuper de nouveau. Les recherches qu'il fit paraître en 1905 et en 1906: La première phase de l'évolution constitutionnelle des communes flamandes (1), La politique communale de Philippe d'Alsace et ses conséquences (2), La notion juridique de la commune (3) témoignent de la vigueur et de la clarté de sa pensée mais trahissent une information insuffisante sur les aspects nouveaux qu'avait pris le problème. Sa mort prématurée (1906) coupa court aux recherches qu'il se proposait de pousser plus profondément. J'en ai trop souvent et trop intimement causé avec lui pour ignorer que, si ses forces le lui eussent permis, il eût porté son attention sur le rôle qu'il convient de réserver aux marchands dans l'élaboration des institutions urbaines. Ce rôle sans doute il ne l'a pas méconnu (4), mais il est certain qu'il n'en possédait qu'une connaissance incomplète (5). En dépit de leur incontestable valeur, on peut reprocher à ses recherches de n'envisager le sujet que d'un point de vue dépassé. Elles retardent sur l'état de la science et s'attachent, sans que leur auteur s'en aperçoive, à défendre des positions intenables.

A vrai dire, Vanderkindere est resté fidèle jusqu'au bout aux idées qu'il avait adoptées en débutant. S'il a renoncé à faire découler les institutions des villes de celles de la marche germanique, il ne peut se résoudre à voir en elles autre chose que le développement des libres institutions de la commune rurale (). « Le droit urbain, dit-il en propres termes, loin d'être la création des marchands n'est, à mes yeux, que l'adaptation

(1) Annales de l'Est et du Nord, 1905, p. 321-367.

(2) Bulletin de l'Académie Royale de Belgique, Classe des Lettres, 1905, p. 759-788.

(3) Ibid., 1906, p. 193-218.

(4) Voy. par exemple, La première phase de l'évolution constitutionnelle des communes flamandes, p. 366.

(5) Je renverrai le lecteur qui voudrait s'en convaincre, aux quelques réflexions qu'il émet, ibid., p. 362 et suiv. Elles attestent pour le moins qu'il n'avait pas lu les travaux récents suscités par la critique tant en France qu'en Allemagne, dont pas un seul n'est cité.

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(6) Ibid., p. 362.

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du droit de la communauté rurale à une société de marchands» (1). Il est si convaincu de la vérité de sa thèse qu'il ne s'est pas soucié de décrire tout d'abord le fonctionnement de cette communauté rurale qui aurait enfanté la commune urbaine. Il se borne à poser son existence comme un postulat.Mais ce postulat étant malheureusement dépourvu de toute réalité, suffit à ruiner la théorie qu'il soutient. Il est impossible, en effet, de découvrir avant le xIIe siècle toute trace d'organisation communale en dehors des villes. Loin que la commune rurale soit antérieure à la commune urbaine, elle s'est au contraire modelée sur elle. Les villages n'ont connu avant la fondation des « villes neuves », d'autres institutions régulières que celles du régime domanial. On ne les voit ni s'administrer eux-mêmes, ni posséder des magistrats élus par les paysans. La condition juridique de leur population est en règle générale le servage avec toutes les nuances qu'il comp orte. La liberté a disparu presque partout parmi les classes rurales, en même temps que la propriété › libre. Dans les contrées où elle a pu se maintenir, gráce à leur éloignement ou à leur pauvreté, elle n'a produit aucune organisation locale autonome, si bien que la communauté primitive demeure, jusqu'à preuve du contraire, une hypothèse indémontrée et dont l'existence problématique ne repose que sur l'attribution arbitraire aux premiers temps du moyen âge, d'un état de choses que l'on ne surprend que dans une période où l'autonomie municipale est déjà complétement développée.

Il résulte de cette observation préliminaire qu'il faut renoncer à voir avec Vanderkindere dans la magistrature des « jurés », si fréquemment mentionnée depuis le XIIe siècle dans quantité de villes de France et des Pays-Bas, une survivance de la prétendue communauté rurale primitive. Tous les jurés de villages que nous connaissons sont postérieurs aux jurés, urbains. Au lieu d'être leurs pères, ils sont leurs fils. Mais il

(1) Ibid., p. 367. Il est à peine besoin de faire remarquer que personne n'a prétendu que le droit urbain fût la création des marchands ou le simple développement du jus mercatorum. Les marchands, ou pour mieux dire la renaissance commerciale, ont déterminé son évolution mais ils ne l'ont pas créé ex nihilo.

« ПредишнаНапред »