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CHAPITRE VI.

LES ROMANCIERS.

I. Caractères propres du roman anglais.

des autres.

II. De Foe.

Sa vie.

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Son énergie, son dévouement, son

rôle politique. Son esprit. Différence des réalistes an

ciens et des réalistes modernes. Ses œuvres.

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- Son but. Robinson Crusoe. est anglais. Sa fougue intérieure.

Sa patience au travail. agitations religieuses.

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Ses-procé

En quoi ce caractère

Sa volonté obstinée.

- Son bon sens méthodique. Sa piété finale.

Ses

III. Circonstances qui font naître le roman du dix-huitième siècle. Tous ces romans sont des fictions morales et des études de caractères. - Liaison du roman et de l'essai. Deux idées principales en morale. Comment elles suscitent deux classes de romans.

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IV. Richardson. Sa condition et son caractère. Liaison de sa perspicacité et de son rigorisme. Son talent, sa minutie, ses combinaisons. Ses principes. L'épouse anglaise. Clarisse Harlowe. - La famille Harlowe. Les caractères despotiques et insociables en Angleterre.

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froid, sa logique. Sa pédanterie, ses scrupules. Sir Charles Grandisson. - Inconvénients des héros automates et édifiants. Richardson sermonnaire. Ses longueurs, sa pruderie, son emphase.

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V. Fielding. Son tempérament, son caractère et sa vie. Joseph Andrews.

Sa conception de la nature.

Tom Jones.

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Dureté de ses héros. Crudité de ses peintures. Relief de

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Humphrey Clinker.

Etude excessive des particularités humaines.

Caractère de Sterne.

Son excentricité. Sa sensibilité. Pourquoi il peint les maladies et les dégé

nérescences de la nature humaine.

Ses gravelures.

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vie bourgeoise, du bonheur honnête et de la vertu protesLe ministre de Wakefield. — L'ecclésiastique anglais.

tante.

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Au milieu de ces écrits achevés et parfaits, un nouveau genre paraît, approprié aux penchants et aux circonstances publiques, le roman antiromanesque, œuvre et lecture d'esprits positifs, observateurs et moralistes, destiné non à exalter ou amuser l'imagination comme les romans d'Espagne et du moyen âge, non à reproduire ou embellir la conversation comme les romans de France et du dixseptième siècle, mais à peindre la vie réelle, à décrire des caractères, à suggérer des plans de conduite et à juger des motifs d'action. Ce fut une apparition étrange et comme la voix d'un peuple enseveli sous terre, lorsque parmi la corruption splendide du beau monde se leva cette sévère pensée bourgeoise,

et que les polissonneries d'Afra Behn, qui divertissaient encore les dames à la mode, se rencontrèrent sur la même table avec le Robinson de Daniel de Foe.

I

Celui-ci, dissident, pamphlétaire, journaliste, romancier, tour à tour marchand de bas, fabricant de tuiles, comptable dans les douanes, fut un de ces infatigables travailleurs et de ces obstinés combattants, qui, maltraités, calomniés, emprisonnés, à force de probité, de bon sens et d'énergie, parvinrent à ranger l'Angleterre de leur parti. A vingt-trois ans, ayant pris les armes pour Monmouth, c'est grand hasard s'il n'est point pendu ou déporté. Sept ans plus tard, il est ruiné et obligé de se cacher. En 1702, pour un pamphlet entendu à contre-pied, on le condamne à l'amende, on le met au pilori, on lui coupe les oreilles, on l'emprisonne pendant deux ans à Newgate, et c'est la charité du trésorier Godolphin qui empêche sa femme et ses six enfants de mourir de faim. Relâché et employé en Écosse pour l'union des deux royaumes, il manque d'être lapidé. Un autre pamphlet, mal compris encore, le mène en prison, le force à payer une caution de huit cents livres, et c'est juste à temps qu'il reçoit le pardon de la reine. On le contrefait, on le vole et on le diffame. Il est obligé de réclamer contre les pillards faussaires qui impriment et altèrent ses œuvres à

leur profit; contre l'abandon des whigs, qui ne le trouvent pas assez docile; contre l'animosité des tories, qui voient en lui le premier champion des whigs. Au milieu de son apologie, il est frappé d'appoplexie, et de son lit continue à se défendre. Il vit pourtant, et il en coûte de vivre; pauvre et chargé de famille, à cinquante-cinq ans, il se retourne vers la fiction et compose Robinson Crusoé, puis tour à tour Moll Flanders, Captain Singleton, Duncan Campbell, Colonel Jack, the History of the Great Plague in London, et d'autres encore. Cette veine épuisée, il pioche à côté et en exploite une autre, le Parfail négociant anglais, Un Voyage à travers la GrandeBretagne. La mort approche, et la pauvreté reste. En vain il a écrit en prose, en vers, sur tous les sujets, politiques et religieux, d'occasion et de principes, satires et romans, histoire et poëmes, voyages et pamphlets, traités de négoce et renseignements de statistique, en tout deux cent dix ouvrages, non d'amplification, mais de raisonnements, de documents et de faits, serrés et entassés les uns pardessus les autres avec une telle prodigalité que la mémoire, la méditation et l'application d'un homme semblent trop petites pour un tel labeur; il meurt sans un sou, laissant des dettes. De quelque côté qu'on regarde sa vie, on n'y voit qu'efforts prolongés et persécutions subies. La jouissance en semble absente; l'idée du beau n'y a point d'accès. Quand il arrive à la fiction, c'est en presbytérien et en plébéien, avec des sujets bas et des intentions mo

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