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reuses! Je le crois né sensible et timide. Simple et illustre vieillard!-ALFRED DE VIGNY.

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The immeasurable superiority of the Greek to the Roman oratory is not only evinced by the devotion of the greatest master of the latter to the Attic models, but his constant study of them, by his not ceasing, even in advanced life, to practise Greek declamation, by his imitating, nay, translating from them in his finest passages; but one consideration is decisive on this head, the Greek oratory is incomparably better adapted to our debating or business-like habits; while it may be truly affirmed that, with all his excellence, hardly one of Cicero's orations could, even in parts, ever be borne, either by the senate or the forum in our times, there is hardly one of the Greek which might not, in circumstances like those for which they were composed, with a few alterations, be delivered before our tribunals or our public assemblies. Some of Demosthenes' very finest orations were those in private causes, and composed to be delivered by the parties, one of them by himself. They are very little studied now; but they well deserve ample attention, both for the matter and the style.

Also the example of the ancient masters is ever to be kept before you in one important particular, their extreme care in preparing their speeches. Of this the clearest proofs remain. Cicero having a book of passages to be used on occasions, is well known; indeed, we have his own account of it, and of the mistake he once made in using it. One thing is certain, that Demosthenes was very averse to extempore speaking, and most reluctantly, as he expressed it, "trusted his success to fortune."-LORD BROUGHAM.

C. Translate into English:

Grèce, ô mère des arts, terre d'idolâtrie

De mes vœux insensés éternelle patrie,

J'étais né pour ces temps où les fleurs de ton front
Couronnaient dans les mers l'azur de l'Hellespont.
Je suis un citoyen de tes siècles antiques;
Mon âme, avec l'abeille, erre sous tes portiques.
La langue de ton peuple, ô Grèce ! peut mourir ;
Nous pouvons oublier le nom de tes montagnes ;
Mais qu'en fouillant le sein de tes blondes campagnes
Nos regards tout-à-coup viennent à découvrir
Quelque dieu de tes bois, quelque Vénus perdue.
La langue que parlait le cœur de Phidias
Sera toujours vivante et toujours entendue :
Les marbres l'ont apprise et ne l'oublieront pas.

-ALFRED DE MUSSET.

JULY, 1867.

Examiners-Rev. P. H. E. BRETTE, B.D., and THÉODORE KARCHER, Esq., LL.B.

A. Translate into English :

Toussaint-Louverture.

Toussaint était un petit nègre laid, presque de soixante

Il

ans, esclave jusqu'en 1791. Petit-fils de roi, il restait pour les siens un être supérieur. Il savait lire, avec difficulté il est vrai, mais il était le seul parmi les esclaves. Le peu qu'il lisait et relisait se gravait au fond et fermentait. allait de la Bible à Raynal. Gardeur de troupeaux dans son enfance, il prit dans la solitude des savanes des habitudes de silence et de concentration. Ainsi le buffle sauvage, couché dans les hautes herbes, il ruminait les mêmes pensées. Devenu grand, il eut la confiance de ses maîtres, devint un excellent factotum, dirigeant, surveillant tout. Il avait deux

que

fils de sa femme, Isaac et le petit Jean, presque au berceau. Il voulait que ses enfants prissent notre langue et nos manières. C'est pourquoi il garda mon père. Mais l'élève était bien moins le jeune Isaac que par moments Toussaint lui-même, qui n'eût osé avoir un maître, mais qui venait, assistait, et profitait. L'orgueil le dévorait; il voulait grandir de l'esprit. Il faisait parler mon père, et, sans rien laisser paraître, apprenait mille choses du "petit blanc." Ne sachant pas toujours la vraie propriété des termes, et craignant d'être trompé, trahi, il faisait écrire une lettre par cinq secrétaires à la fois, puis comparait. Mais entre ces diverses rédactions, comment se décider? Quand toute la maison dormait, il réveillait mon père (Toussaint ne dormait que deux ou trois heures) il parlait d'abord de choses vagues, de ses insomnies, puis, peu-à-peu, le tâtait sur tel mot, telle idée.

-MADAME MICHELET, Mémoires d'une Enfant.

B. Translate into French :

The French Academy.

About the year 1629, seven or eight persons in Paris, fond of literature, formed themselves into a sort of little club, to meet at one another's houses and discuss literary matters. Their meetings got talked of, and Cardinal Richelieu, then minister and all-powerful, heard of them. He himself had a noble passion for letters and for all fine culture; he was interested by what he heard of the nascent society. It was the beginning of a great century for France, the seventeenth. Men's minds were working; the French language was forming. Richelieu sent to ask the members of the new society whether they would be willing to become a body with a public character, holding regular meetings. Not without a little hesitation, they consented. The favours of a man like Richelieu are not easily refused, whether they are honestly meant or no; but this favour of Richelieu was meant quite honestly. The Parliament, however, had its doubts of this.

The Parliament had none of Richelieu's enthusiasm about letters and culture: it was jealous of the apparition of a new public body in the state; above all, of a body called into existence by Richelieu. Jocose people said that this society, with its mission to purify and embellish the language, filled with terror a body of lawyers like the French Parliament, the · stronghold of barbarous jargon and of chicane.

C. Translate into English:

Bataille!

-MATTHEW ARNOLD.

Frères, quand chaque jour l'un de nos amis tombe
Emporté par l'exil ou ravi par la tombe,
Quand la proscription passe comme une faux
Sur les plus nobles fronts et les plus hautes têtes,
Quand l'on voit se dresser au milieu des tempêtes
Près des sombres pontons les sanglants échafauds,
Quand après une vie au travail dépensée,
Les plus forts par le bras, le cœur, ou la pensée,
Lassés par ce combat héroïque, incessant,
S'endorment dans l'oubli profond de toute chose
Après avoir vingt ans, pour le monde et leur cause,
Usé tout leur courage et versé tout leur sang;
Loin de s'abandonner à d'inutiles larmes,
Et de laisser, aux jours d'angoisses et d'alarmes,
Le Droit dans son oubli, l'épée en son fourreau,
Avec ses ennemis il faut faire divorce,
Il faut que la Raison en appelle à la Force,
Il faut que le martyr résiste à son bourreau.
Fuyant tout despotisme et toute idolâtrie,

Il faut du monde entier se faire une patrie,
Jamais vaincus, toujours proscrits, toujours errants,
Puissants, calmes, et fiers, sans cris, sans pleurs, sans rage,
Il faut à son malheur mesurer son courage :

À chaque soldat mort il faut serrer ses rangs.

-PIERRE DENIS.

JULY, 1868.

Examiners-Rev. P. H. E. BRETTE, B.D., and THÉODORE KARCHER, Esq., LL.B.

A. Translate into English :

L'Homme et la Pensée.

Un grand génie de l'antiquité, Pline l'ancien, a décrit en termes amers la destinée de l'homme. "Tandis," dit-il, "que la nature a jeté sur la terre les animaux, pourvus de tout ce qui leur est nécessaire, vêtus, armés, et guidés par un instinct sûr, marâtre plus que mère, elle a jeté l'homme nudum in nuda humo. La première sensation de l'homme est une douleur, son premier cri est un gémissement; appelé à commander aux autres, il entre dans la nature en pleurant." Eh bien, Pline n'a vu que la moitié de la destinée de l'homme. Cet être dépourvu de tout, il prend aux animaux tout ce qui lui manque, et le voilà vêtu de pourpre et de soie; jeté sur la terre, il se réfugie d'abord dans un rocher, il le creuse, il le taille, il crée les monuments souterrains de la Lybie: puis, passionné pour la lumière, il édifie ces monuments de l'Egypte qui nous étonnent; ensuite, il élève le Parthénon. Désarmé, il fouille dans les entrailles de la terre; il y trouve le fer, il s'en habille, il s'en fait des armures; ne se trouvant pas assez puissant, il s'arme du feu; impatient de toutes limites, il s'élance sur les mers. Il construit, pour braver les éléments, des édifices flottants plus grands que ses temples. Il parcourt la terre, recueillant des objets pour ses jouissances ou ses besoins. Il s'instruit. Il découvre que cette terre où il est né est un globe, il constate les lois qui l'unissent au reste du monde: il s'élève jusqu'aux secrets du Créateur. Il fait mieux que de s'instruire, il se dompte lui-même après avoir dompté la nature. Il devient le plus doux des êtres après avoir été le plus violent et le plus féroce: il devient Vincent

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