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suite de chacune d'elles toutes les règles qui y ont rapport; les numérotant toutes, afin de faciliter et de rendre plus clairs les renvois que nous avons insérés dans les thêmes, dont nous faisons un volume séparé pour la plus grande comodité des personnes qui désireroient ne se procurer que l'un des deux; en faisant sentir dans plusieurs notes le rapport ou la disparité qui se trouve entre le génie de la langue espagnole et celui de la langue angloise; et établissant, d'après ce rapport ou cette disparité, des règles comparatives de ces deux langues, persuadés qu'elles seront utiles aux Anglois chez lesquels nous écrivons; en donnant enfin une liste alphabétique des verbes irréguliers et conjuguant dans leur ordre ceux qui servent de modèle aux autres. Ce plan, relativement aux verbes irréguliers, nous a paru, sinon nécessaire, du moins le meilleur. Ces verbes, étant en très-grand nombre, les étrangers sont fréquemment contraints de recourir à leurs conjugaisons; et, d'après l'ordre que nous y avons mis, le premier coup-d'œil jeté sur la table alphabétique, lève les difficultés.

Ayant souvent observé dans le cours de l'enseignement que certains mots françois qui ont diverses acceptions, et se traduisent en espagnol d'une manière différente en conséquence de leurs différentes significations, embarrassent beaucoup

les étrangers, nous avons cru qu'il leur seroit utile de trouver à la suite de la grammaire une table alphabétique et explicative de ces mots avec leur traduction, suivant leurs diverses acceptions. Nous l'avons donc insérée dans cet ouvrage;nous avons même introduit des exemples pour rendre le sens et l'application de ces mots plus sensibles, partout où nous avons craint de laisser la moindre obscurité.

Nous avons enfin terminé ce volume par quelques extraits du Théâtre critique de Feijoó, des Lettres du Père IsLA à sa sœur, et des Fables d'YRIARTE, afin de fournir aux personnes qui s'adonnent à l'étude de cette langue le moyen de s'exercer, au moins quelques semaines, à la traduction de l'espagnol en françois, avant d'avoir recours à d'autres livres. Nous avons préféré ces extraits aux dialogues, persuadés que ceux-ci, quelque bien choisis qu'ils soient, sont si peu utiles, qu'après en avoir appris des centaines de pages, à peine trouve-t-on, dans l'espace d'un ou deux ans, occasion de faire usage d'une vingtaine des phrases dont on a farci sa mémoire. L'étude des règles, la traduction, la conversation et la lecture des bons ouvrages est le meilleur moyen, nous dirons même le seul, d'apprendre une langue avec succès.

Tel est le plan que nous avons suivi dans cette

nouvelle édition à laquelle nous avons donné tous nos soins, rectifiant la première, y ajoutant et la refondant au point d'en faire un ouvrage nouveau. Heureux si notre travail peut être utile au public et mériter son suffrage.

M. Fernandez sera peut-être étonné que nous ayons refusé de suivre son conseil, c'est-à-dire, que nous ne nous soyons pas contentés de traduire ou sa grammaire ou celle de l'académie. Mais qu'il nous permette de lui observer que nous avons été très-surpris nous-mêmes de voir, en parcourant sa nouvelle édition, qu'elle ne contient autre chose qu'une traduction d'une partie de celle de l'académie. Pour qui a-t-il compté écrire? Son intention a-t-elle été de faire apprendre à ses compatriotes leur propre langue par le moyen d'une grammaire espagnole traduite err anglois ?-La grammaire de l'académie de Madrid est excellenté pour les Espagnols qui joignent une pratique constante à la théorie: elle est excellente encore pour les étrangers qui ont déjà acquis une certaine connoissance des principes de cette langue et qui désirent s'y perfectionner; mais suffit-elle pour des étrangers qui n'en ont pas la moindre teinture et qui désirent l'apprendre?— Non pas plus que celle de M. Fernandez. Il faut, pour quiconque veut apprendre toute autre langue que celle de son pays, une grammaire qui

donne des règles comparatives de la langue dont on établit les principes, et de celle dans laquelle on les écrit; des règles qui fassent connoître et les rapports et les différences qui existent entre elles; des règles enfin qui développent les difficultés qui doivent naître de ces différences. Quelle est la partie de la grammaire de l'académie, ou de celle de M. Fernandez qui fera savoir à un étranger que Monsieur B. Madame N. Messieurs B. Mesdames N. doivent se traduire par: el Señor B. la Señora N. los Señores B. las Señoras N. et non par: Señor B. Señora N. Señores B. Señoras N.? Ces mots, Monsieur, Madame, etc. ne prennent l'article ni en françois ni en anglois.—Où trouveront-ils que le mot Don ne se place que devant les noms de baptême ?-Qui leur donnera les règles pour les degrés de comparaison ?-Qui leur dira que le mot heure, précédé d'un des nombres cardinaux, `se supprime; qu'on place l'article la devant una, et las devant les autres nombres, qu'alors le verbe être, qui en anglois, comme en françois, est toujours au singulier, se met en espagnol ou au singulier ou au pluriel, suivant que le nom de nombre l'exige ?-Qui leur enseignera que vous se traduit par vm, vms (abréviations de vuestra merced, vuestras mercedes) qui signifient votre grâce, vos grâces, et que le bon usage ne sauroit permettre de parler en seconde per

sonne?-Qui leur fera connoître la construction des pronoms en régime; l'emploi des différens conditionnels, etc. etc. etc.?-Sera-ce la grammaire de l'académie ?-Elle n'en parle pas.-Serace celle de M. Fernandez ?-Elle n'en dit pas un mot. Nous ne saurions donc regarder ces grammaires comme faites pour enseigner la langue espagnole à des étrangers qui n'en ont aucune connoissance, et sans doute M. Fernandez n'a traduit et copié celle de l'académie que pour s'épargner le travail de la composition. Mais du moins auroit-il dû le faire avec un peu plus de jugement et de réflexion. Alors il auroit décou vert les fautes qui s'y trouvent, et n'auroit point donné caamos, sabamos, traamos, valamos et asamos pour premières personnes du pluriel de l'impératif de caer, saber, traer, valer et asir, au lieu de caygamos, sepamos, traygamos, valgamos et asgamos. Toutes ces personnes sont irrégulières. Il se seroit d'ailleurs ressouvenu que dans tous les verbes, soit réguliers, soit irréguliers, la première personne du pluriel de l'impératif ne diffère jamais de celle du présent du subjonctif; qu'en conséquence l'une ne sauroit être irrégulière sans que l'autre le soit. Il n'auroit point

* Voyez la seconde édition, page 75, 77,78 et 93.

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