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Galice); enseñar, enseigner. Cette lettre est tout-à-fait distinguée de l'autre n, et reçue en estenir la place du gn françois.

pagnol pour P, 2 se prononcent comme en françois. R.-R conserve dans cette langue sa prononciation naturelle; et lorsqu'elle est répétée, les deux doivent se faire entendre distinctement. Ex. Carro, charrette, charriot; carrera, carrière ; burro, âne.

S-S se prononce toujours, même entre deux voyelles, comme dans ce mot françois, estime : ex. Famoso, fameux; esposo, époux; sosiego, tranquillité.

T-T ne perd jamais le son qu'il a dans l'alphabet et est toujours dur: en françois il perd souvent de sa dureté devant i, comme dans méditation, ration; mais dans ce cas le t se change en c dans la langue espagnole. Ex. Meditacion,

ración.

V.-Les Espagnols donnent à cette consonne le même son qu'au b, excepté dans les mots qui, par cette prononciation, auroient un sens. tout différent, comme dans vasto, vaste; voto, vou; valido, favori; vienes, tu viens; prononcez ou écrivez, basto, boto, balido, bienes; et la première signification de ces mots est changée en celle de grossier, émoussé, bélement (le cri des brebis) et biens.

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X-X se prononce comme c lorsqu'il est suivi de ce ou ci. Ex. Excepto, excesivo, exceso, excitar, etc. Et il se prononce comme cs dans tous les mots où il est suivi d'une autre consonne, quelle qu'elle soit, ou de ca, cl, co, cr, cu; devant les voyelles il se prononce en général du gosier. (Voyez la lettre g). A la fin d'un mot il se prononce aussi du gosier, mais très-légèrement. Ex. Relox, montre; box, buis; carcar, carquois, etc.

N. B. Dans plusieurs mots dérivés du grec et du latin, x entre deux voyelles perd le son guttural et prend le son de cs, le c ne se prononçant toutefois que très-foiblement. Ex. Exámen, examen; sexó, sexe; prononcez ecsamen, etc.

Comme, si je n'en disois pas davantage sur la prononciation de cette lettre, il seroit très-difficile de distinguer des autres, les mots dans lesquels l'r perd le son guttural, j'observerai que, lorsqu'il le perd, la voyelle qui le suit doit être et est toujours, du moins dans les livres un peu nouveaux, marquée de l'accent circonflexe (^) comme dans les mots suivans: reflexionar, examinar, proximo: l'académie l'a ainsi voulu, pour lever tout doute sur la prononciation de l'r.

Y.-La prononciation de cette lettre, comme consonne, n'offre aucune difficulté.

Z. Je ne saurois dire, avec M. Sobrino, que

le za le même son que le ç françois; il est beaucoup plus subtil que celui du ç, et la prononciation du maître peut seule en faire bien connoître la différence.

CHAPITRE I I.

Des mots considérés comme signes de nos pensées.

Les signes de nos pensées, que les grammairiens appellent parties du discours, sont l'article, le nom, le pronom, le verbe; le participe, l'adverbe, la préposition, la conjonction et l'interjection, Cinq sont déclinables, c'est-à-dire l'article, le nom, le pronom, le verbe, et le participe; les autres sont indéclinables. Les parties déclinables, le verbe seul excepté, ont des genres, des nombres et des cas. Le verbe que nous avons mis au nombre des parties déclinables, vu les différentes variations auxquelles il est sujet, ne peut, strictement parlant, se décliner; le mot déclinaison n'appartient qu'aux noms: le verbe se conjugue : il a des modes, des temps, des nombres et des personnes, comme on le verra ci-après.

Nous parlerons des genres et des nombres au chapitre des noms auquel ils appartiennent.

Quoique je sois convaincu qu'il n'y a point de cas dans la langue espagnole, vu que les noms n'y

Mots consid. comme signes de nos pensées. 15

changent point de terminaison en changeant de rapport, comme ils le font dans la langue grecque et dans la langue latine, et que ce changement seul peut constituer les cas, je dirai cependant, avec la grammaire de l'académie, dont je respecte trop l'autorité pour combattre ses principes, qu'il a six cas, qui sont : le nominatif, le génitif, le datif, l'accusatif, le vocatif et l'ablatif.

y

Le nominatif est le cas qui convient au nom ou au pronom qui est sujet d'une proposition.

Le génitif convient à la personne à laquelle appartient l'objet dont on parle.

Le datif convient à la personne ou à la chose vers laquelle se dirige l'action du verbe, ou pour laquelle il en résulte un avantage ou un désavantage.

L'accusatif représente la personne ou la chose qui est régime direct du verbe, ou terme de sa signification sans préposition, ou précédée d'une de celles qui gouvernent ce cas: telles sont: ante, contra, entre, húcia, etc. Avant, contre, parmi, entre, vers, etc.

Le vocatif sert à interpeller. On place à ce cas les personnes auxquelles on adresse la parole.

L'ablatif sert à exprimer la matière ou la manière dont une chose est faite; la cause dont elle provient, ou l'instrument avec lequel elle est

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faite. Ce cas est toujours accompagné d'une des prépositions qui le régissent, telles que con, de, en, por, etc. avec, de, en, par, etc.

CHAPITRE II Í.

De l'article.

L'article est un petit mot que l'on place devant les noms, ou devant tout autre mot, qui en prend la place, pour déterminer la personne, la chose ou l'action dont on parle : aussi l'appellet-on défini ou déterminé. Il ne signifie rien par lui-même.

L'article a trois genres en espagnol: le masculin, le féminin et le neutre. Pour le masculin, c'est el, le, l'; pour le féminin, c'est la, la, l'; et pour le neutre, c'est lo, le, l'. Les deux premiers ont les deux nombres, et le dernier n'a que le singulier.

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