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Sçavoir fi la Dame Fortune,

Son mauvais Ange, ou bien la Lune,
L'armoit, pour le mettre en danger,
Auquel il ne pouvoit fonger;
Pour garder, ou ternir la gloire
De cette derniere Victoire :
Pour qu'il fût, ou ne fût pas dit,
Qu'il eut été pris dans fon lit;
Laiffons décider cette caufe

Par gens profonds en toute chose.
A grand peine le Chevalier

Eut-il enfourché fon Courfier,
Et Ralpho pouffé la barriere
Pour fortir, qu'ils virent derriere
Tous leurs ennemis fe ranger
Dans la plaine, pour les charger;
Et les chefs, chacun à leur place,
Au refte inspirer leur audace.
Qui fut furpris, c'eft Hudibras,
- Au combat ne s'attendant pas.
Chaque meurtriffure cruelle
Sembla lui cuire de plus belle;
La crainte de nouveaux malheurs
Augmentoit encor fes douleurs ;
Mais rappellant fon grand courage,
La crainte fit place à la rage.

And thus he spoke : The Coward Foe,
Whom we but now gave Quarter to,
Look, yonder's rally'd, and appears,
As if they had out-run their Fears;
The Glory we did laely get,
The Fates command us to repeat:
And to their Wills we must succumb,
Quocumque trahunt, 'tis our Doom.
This is the fame numerick Crew
Which we fo lately did fubdue;
The felf-fame Individuals, that
Did run as Mice do from a Cat,
When we Couragiously did wield
Our Martial Weapons in the Field,
To tug for Victory: and when
We shall our shining Blades agen
Brandish in Terror o'er our Heads

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They'll ftraight resume their wonted Dread:
Fear is an Ague, that forfakes

And haunts by Fits those whom it takes ;
And they'll opine they feel the Pain
And Blows they felt to day, again.
Then let us boldly charge them home,
And make no doubt to overcome.

This faid, his Courage to inflames
He call'd upon his Mistress' Name.

Puis il dit à fon Ecuyer;
Ceux à qui j'ai donné quartier
Sont ralliés, cette canaille

Reparoît là bas en bataille;
Le deftin nous ordonne encor
De faire un glorieux effort;

Il faut quelqu'ordre qu'il nous donne,
Payer ici de fa perfonne;

Ce font encor ces mêmes

gueux,

Dont nous fommes victorieux,
Qui devant nous fuyoient plus vîte,
Que fouris, qui le chat évite,
Pendant que nos armes brilloient
Et la Victoire remportoient.
Quand ils reverront cette épée
Sur leurs têtes encor levée,
Soudain le cœur leur manquera:
Et la crainte le sfaifira;

(Elle faifit ceax qu'elle perce
Par accès, comme fievre tierce)
Ils croiront reffentir les coups
Qu'ils ont déja reçus de nous.
Chargeons les donc avec courage,
Nous fommes fürs de l'avantage.

Il dit, & fon cœur s'enflamma, Trois fois fa Maitreffe il nomma; (18)

His Piftol next he cock'd a-new,
And out his nut-brown Whinyard drew :
And placing Ralpho in the Front,
Referv'd himself to bear the Brunt ;
As expert Warriors use : Then ply'd

With Iron Heel his Courfer's fide
Conveying Sympathetick Speed
From Heel of Knight to Heel of Steed.

Mean while the Foe, with equal Rage And Speed, advancing to engage,

Both Parties now were drawn fo close.
Almoft to come to Handy-blows.
When Orfin first let fly a Stone.
At Ralpho; not fo huge a one
As that which Diomed did maut
Eneas on the Bum withal ;

Tet big enough, if rightly hurl'd,
T have fent him to another World,
Whether above-ground, or below,
Which Saints twice dipt are destin'd to.

Et l'amorce renouvellée

Aux Pistolets, tira l'épée ;
Fit marcher Ralpha le premier,
Et lui, comme habile guerrier,
Qui de fon Art la regle observe,
Se plaça pour corps de réserve;
Puis du talon de fer armé
Du cheval piqua lẹ côté,
Et par effet de fympathie,
De marcher plus vîte l'envie
De ce talon du Chevalier
Paffa dans celui du Courfier.
Cependant, avec rage égale,
S'empreffoit la troupe rivale;
Vers Hudibras ils s'approchoient,
Et déja presqu'ils y touchoient,
Quand Orfin, de main meurtriere
A Ralpho lança telle pierre,
(Pas fi groffe à la vérité

Que celle, qui du tems passé,

Par Diomede fut lancée

Au croupion du pauvre Enée.) (19)

Mais qu'elle pouvoit l'envoyer

En l'autre monde voyager :

(Soit qu'on y monte ou qu'on y rampe,

Où vont Saints que deux fois on trempe.) (20)

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