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LENOX.

YAWYORK NEW YORK

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Sa vie privée. Ses amours.

II. Son esprit. et positiviste. nie.

Son orgueil.

Son importance.

Sa

Chez lord Berke

Son insuccès.

- Son désespoir et sa folie.

Sa puissance et ses limites.

- L'esprit prosaïque

Comment il est situé entre la vulgarité et le gé

Pourquoi il est destructif.

III. Le pamphlétaire. Comment en ce moment la littérature entre dans la politique. Différence des partis en France et en Angleterre. Différence des pamphlets en France et en Angleterre. - Conditions du pamphlet littéraire. Conditions du pamphlet efficace. Ces pamphlets sont spéciaux et pratiques. L'Examiner. Les Lettres du Drapier. Le Portrait de lord

LITT. ANGL.

IV-1

Argument contre l'abolition du christianisme.

Wharton.
L'invective politique.

incisif. L'ironie grave.

IV. Le poëte.

--

La diffamation personnelle. — Le bon sens

Comparaison de Swift et de Voltaire. - Sérieux et

dureté de ses badinages. — Bickerstaff. — Rudesse de sa galanteCadénus et Vanessa. Sa poésie prosaïque et réaliste.

rie.

La grande question débattue. Energie et tristesse de ses petits poèmes. Vers sur sa propre mort.

aboutit.

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A quels excès il

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gement sur la religion, la science, la philosophie et la raison. Comment il diffame l'intelligence humaine.

Gulliver.

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Son jugement sur la société, le gouvernement, les conditions et les professions. — Comment il diffame la nature humaine. Derniers pamphlets. Construction de son caractère et de son génie.

En 1685, dans la grande salle de l'université de Dublin, les professeurs accupés à conférer les grades de bachel curentah singulier spectacle: un pauvre écolier bizarre, gauche, aux yeux bleus et durs, orphelin, sans amis, misérablement entretenu par la charité d'un oncle, déjà refusé pour son ignorance en logique, se présentait une seconde fois sans avoir daigné lire la logique. En vain son tutor lui apportait les in-folio les plus respectables: Smeglesius, Keckermannus, Burgersdicius. Il en feuilletait trois pages, et les refermait au plus vite. Quand vint l'argumentation, le proctor fut obligé de lui mettre ses arguments en forme. On lui demandait comment il pourrait bien raisonner sans les regles; il répondit qu'il raisonnait fort bien sans les règles. Cet excès de sottise fit scandale; on le reçut pourtant, mais à grand'peine, speciali gratia, dit le registre, et les pro:

fesseurs s'en allèrent, sans doute avec des risées de pitié, plaignant le cerveau débile de Jonathan Swift.

I

Ce furent là sa première humiliation et sa première révolte. Toute sa vie fut semblable à ce moment, comblée et ravagée de douleurs et de haines. A quel excès elles montèrent, son portrait et son histoire peuvent seuls l'indiquer. Il eut l'orgueil outré et terrible, et fit plier sous son arrogance la superbe des tout-puissants ministres et des premiers seigneurs. Simple journaliste, ayant pour tout bien un petit bénéfice d'Irlande, il traita avec eux d'égal à égal. M. Harley, le premier ministre, lui ayant envoyé un billet de banque pour ses premiers articles, il se trouva offensé d'être pris pour un homme payé, renvoya l'argent, exigea des excuses; il les eut, et écrivit sur son journal: « J'ai rendu mes bonnes grâces à M. Harley1. Un autre jour, ayant trouvé que Saint-John, le secrétaire d'État, lui faisait froide mine, il l'en tança rudement. « Je l'avertis que je ne voulais pas être traité ⚫ comme un écolier, que tous les grands ministres qui m'honoraient de leur familiarité devaient, s'ils << entendaient ou voyaient quelque chose à mon désavantage, me le faire savoir en termes clairs, et << ne point me donner la peine de le deviner par le

«

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1. I have taken M. Harley into favour again.

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changement ou la froideur de leur contenance ou « de leurs manières; que c'était là une chose que je supporterais à peine d'une tête couronnée, mais. que je ne trouvais pas que la faveur d'un sujet valut << ce prix; que j'avais l'intention de faire la même « déclaration à milord garde des sceaux et à M. Har«ley, pour qu'ils me traitassent en conséquence 1. » Saint-John l'approuva, se justifia, dit qu'il avait passé plusieurs nuits à travailler, une nuit à boire, et que sa fatigue avait pu paraître de la mauvaise humeur. Dans le salon de réception, Swift allait causer avec quelque homme obscur et forçait les lords à venir le saluer et lui parler. « M. le secrétaire d'État me dit « que le duc de Buckingham désirait faire ma con<< naissance; je répondis que cela ne se pouvait, qu'il « n'avait pas fait assez d'avances. Le duc de Shrewsbury dit alors qu'il croyait que le duc n'avait pas « l'habitude de faire des avances. Je dis que je n'y pouvais rien, car j'attendais toujours des avances

α

་་

1. I will not see him (M. Harley) till he makes amends.... I was deaf to all entreaties, and have desired Lewis to go to him, and let him know that I expected further satisfaction. If we let these great ministers pretend too much, there will be no governing them....

One thing I warned him of, never to appear cold to me, for I would not be treated like a school-boy; that I expected every great minister who honoured me with his acquaintance, if he heard or saw anything to my disadvantage, would let me know in plain words, and not put me in pain to guess by the change or coldness of his countenance or behaviour; for it was what I would hardly bear from a crowned head; and I thought no subject's favour was worth it; and that I designed to let my lord Keeper and M. Harley know the same thing, that they might use me accordingly.

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