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Au fujet de ce Marquifat

Sa répugnance étoit extrême,

Il ne vouloit pas s'y prêter:

Mais vous le défiriez; c'eft fur quoi je me fonde;
Auffi l'ai-je forcé de l'aller acheter.

le M. Ne faut-il pas avoir un Titre dans le monde? Mais celui de Marquis me flatte infinement;

Je vous l'avoue ingenument.

Si vous n'aviez pas eû la bonté de contraindre
Mon Pere à cet achat, j'euffe été très à plaindre.
Me. A. Cette acquifition l'a long-teins retenu,
le M. Il eft vrai; c'eft ce qui m'étonne.

Me. A. Il arrive aujourd'hui; l'avis in'en eft venu le M. Je crois qu'à fon retour la Scène fera bonne. Il ne fera pas mal furpris

De l'état que nous avons pris

Pendant le cours de fon absence.

Il ne pourra pas voir, fans jetter les hauts cris,
Ces embellissemens et ces meubles de prix.
Il n'a jamais donné dans la magnificence.
Ce nombre de valets, et ce Suiffe fur-tout
Ne feront pas trop de fon goût,

XIV.

Fagan.

Sowohl für das eigentliche französisché, als für das italianische und das Theater de la Foire wat Christophe Barthelemi Sagan (geb. 1702, gest. 1755) ein fleissig und glücklich arbeitender Dichter.

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la Grondeuse
Amitié Rivale

le Mari fans le favoir

Bon ihm find: le Rendezlà Pupillè Lucas ét Perles Caractéres de Thalie la Jalousie Imprevue Jo

conde

1

conde

la Ridicule fuppofée l'Isle des Talents Amante travestie la Fermière leureux Rèr tour le Sylphe Suppofé les Eveilles de Poisfy →→ les Acteurs Juges le Musulman e Marquis Auteur l' Aftre favorable les Ahnanachs Philo

nomé

--

-la Servante Justifiée -- Cythere Affiegée. Fagan hatte viel Talent zur dramatischen Poesie, und würde bei größerer Ausbildung desselben sich gewis noch weit mehr ausgezeichnet haben. In seinen fleinen Nachspielen ist eine gewisse sehr gefällige Feinheit und Anmuth, die wenig Dicht ter in so vorzüglichem Grave erreicht haben; und besonders eine, nur wenigen von seinen Landesteuten eigne, Simplis citắt und Unbefangenheit in Gesinnungen und Sprache. "Die Intrigue weiß er oft überaus geschickt zu leiten. Seine schönsten Stücke find la Pupille und le Rendez-Vous.

X V.

Saint foix.

Germain François Poulain de Saintfoir, geb. zu Rennes 1703, gest. 1776, einer der finnreichsten und anget nehmsten französischen Schriftsteller, 'deffen Schauspiele zwar keinen großen Umfang des Plans und der Scenen, keinen großen Aufwand der Kunst und der Verwickelung, aber sehr viel Verdienst von Seiten des Geschmacks, der gefälligen Einkleidung, und der Eleganz in Empfindung und Ausdruck, haben. Seine ganze Manier hat sehr viel Eigenthümlk ches und Unziehendes; und in dem Kolorit, welches er seinen Heinen Gemahlden zu geben verstand, herrscht überaus viel Anmuth und Interesse. Für das französische Theater schrieb er: Pandore POracle Pyrrha et Deucalion les Graces Julie, ou, l'Heureuse

l'Isle Sauvage

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mes-le Financier; and für das italianische Theater zu Paris: la Veuve à la Made le Philofophe dupe de l'Amour le Contrafte de l'Ainour et de l'Hymen,

les Veuves Turques - le double Déguife

---

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le Sylphe ment Zeloïde - Arlequin au Serailles Méta morphofes - Alcefte le Derviche.. Zu dem sehr angenehmen Stücke, les Graces, nahm Saintfoir die Idee aus den beiden bekannten Oden Anakreon's, wo Amor in der einen beim nächtlichen Regenwetter seine Zuflucht zu dem Dichter nimmt, und in der andern von den Musen mit Blumenketten gebunden, und der Göttin der Schönheit zur Obhut anvertrauet wird. Hier ist es Euphrosyne, eine der Grazien, die ihn bindet, und bald hernach verfammeln fich alle diese drei Göttinnen um ihn her:

!

L'AMOUR, EUPHROSINE, AGLAE, CYANE

¡Elles s'affeyent toutes les trois au pied de l'arbre, autour

de l'Amour.

Aglaé. Ah! vous voilà donc pris?

L'Amour, Qu'appellez-vous pris? Eft-ce que vous avez deffein de me faire du mal?

cher

Aglat. Non, en verité; nous venons vous cherpour vous emmener avec nous, et nous aurons bien foin de vous. Mais, il me femble qu'une avanture avec trois jeunes filles, affés jolies, qui n'attendent que la nuit pour vous introduire mystérieufement chez elles, devroit vous inspirer un certain air gai, triomphant, que je ne vous vois pas? La facilité, avec laquelle nous cédons à ce que vous défirez, vous rendroit-elle deja moins vif, moins empreffé?

L'Amour. Oh, il ne dépend que de vous, de me voir tout auffi vif, tout auffi empreffé qu'on peut l'ètre. Mais voilà une plaisante façon de céder aux défirs des gens, que de les tenir liés ?

Aglaé,

Aglaé. Qu'eft ce que cela fait?

L'Amour. Comment, ce que cela fait ? Cela fait tout.'

Euphrofine. Songez donc, que fi vous ne l'ètiez pas, nous ferions timides, contraintes, embarallées avec vous; au lieu que' vous possedant comme vous voilà, nous vous ferons mille petites amitiés-

L'Amour. Toutes ces petites amitiés - là feroient en pure perte pour inoi; je ne veux point qu'on n'en falle que je n'y puiffe répondre, et je vous prie de commencer par ne me point tant approcher.

Eupkrofine. (le careffant.) Que vous avez bien le ton et toutes les façons d'un enfant gàte!

Cyane. (le careffant auffi.) Comment ne l'auroit-on pas gâté? il est si joli!

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Aglaé. (le regardant tendrement.) Il est vrai que la figure eft charmante! Il faudra le garder au moins un

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Euphr. Oh, toujours; mais auffi toujours careflé. Il m'a paru tantôt que vous prenież bien du plaisir à me baiser la main; tenez, baisez - la encore - --

L'Amour. (en colère.) Finiffons, finiffons, vous

dis-je.

Euphr. Mais qu'est-ce que c'est donc que te pe tit garçon - là? Voyez, je vous prie, comme il est mutin! Allons, qu'on baise tout à l'heure ma main, puisque je l'ordonne. Aglaé, donne-lui la tienne.

Aglaé. Volontiers.

Euphr. Et toi, Cyane?

Cyane. De tout mon coeur.

(Elles lui font baifer leurs mains.

L'Amour. O ciel!

Euphr.

Euphr. (à l'Amour.) Fi, que cela eft vilain d'avoir de l'humeur! On lui montre l'inclination qu'on a pour lui, et il fe fàche.

L'Amour. Mais, tandis qu'auprès de vous je n'aurai que les yeux de libre, tout ce que vous ane montrerez, ne peut que me faire enrager. Il y a de la barbarie à me faire ces carelles, ces agaceries -la... Pardi, fi vous ne voulez pas me délier entiérement, du moins rendez-moi un bras.

Euphr. Non.

L'Amour. Une main.

Euphr. Rien du tout.

L'Amour. C'en eft trop; écoutez, fi je ine mets de moi - mème en liberté, je vous attraperai à mon tour, et vous aurez beau dire comine tantôt, j'appellerai, j'appellerai; vous me payerez tout ceci.

Euphr. (d'un ton railleur.) Vous vous croyez done un petit garçon bien redoutable?

L'Amour. (faifant des efforts pour rompre fes liens.) Ah! pardi, nous allons voir.

Cyane et Aglaé. (le levent et veulent s'enfuir.) Euphros fine, il va rompre fes liens!

Aglaé. Nous fommes perdues!

Euphr. Ne craignez pas; j'ai bien, pris mes précautions; il eft trop bien attaché.

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L'Amour. (a Euphrofine.) Scélerate!.

Euphr. (à l'Amour.) Soyez donc tranquille. Il faut avouer que les hommes font bien capricieux, bien inconftans! Avec quelle ardeur ne fouhaitoit-il pas tantôt d'être avec nous! l'y voilà; il voudroit dejà nous échaper; mais nous vous garderons bien... Levez donc la tète... Regardez nous... Allons, faitesnous quelque petite histoire pour nous amuser.

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