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Sweet ladies, be not frighted, I'll be civil:
I'm what I was, a little harmless devil.

Gallants, look to't; you say there are no sprites; But I'll come dance about your beds at nights.

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O poet! damn'd dull poet, who could prove
So senseless to make Nelly die for love!
Nay, what's yet worse, to kill me in my prime,
Of Easter-term, in tart and cheese-cake time!

But farewell, gentlemen; make haste to me;
I'm sure ere long to have your company."

*Bonnes dames, ne soyez pas effrayécs; je serai polie; je suis ce que j'étais, un petit diable innocent.

Galans, regardez bien; vous dites qu'il n'y a pas d'esprits;

mais je viendrai danser autour de vos lits la nuit.

O poëte! damné mauvais poëte, pouvez-vous être si insensé que de faire mourir Nelly d'amour! et, ce qui est pire, me tuer dans ma primeur, au terme de Paques, dans le tems des crêmes et des tartes!

Mais adieu, messieurs; dépêchez-vous de revenir à moi; je suis sûre, avant peu, d'avoir votre compagnie.

As for my epitaph, when I am gone,

I trust no poet, but will write my own: « Here Nelly lies, who tho' she liv'd a slattern Yet died a princess, acting in saint Cath'rine. »*

DRYDEN.

C'est rarement l'auteur de la pièce qui fait le prologue ou l'épilogue. Lorsque cet auteur est un jeune homme, il regarde comme une faveur qu'un écrivain connu veuille bien s'en charger. Dryden, qui n'avait d'autre revenu que le produit de ses œuvres, se faisait payer les siens et ne s'en cachait pas.

Ce n'est pas seulement aux premières représentations que l'on prononce des prologues, mais dans toutes les circonstances marquantes, telles que l'ouverture d'une nouvelle salle, le début ou

* Quant à mon épitaphe, quand je ne serai plus,

je ne me fie pas à un poëte, mais je la ferai moi-même :

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Ci-git Nelly, qui, quoiqu'elle vécut comme une petite sotte,

» mourut princesse, en jouant sainte Catherine. »

la retraite d'un acteur ou d'une actrice, le retour d'un premier sujet après une longue absence, etc.

A l'ouverture du théâtre, en 1747, Johnson composa, dans le genre sérieux, un prologue parfaitement écrit, dans lequel il trace, en soixante vers, l'histoire du théâtre anglais. On le lira avec plaisir dans ses œuvres.

Garrick, à la fois auteur et acteur, a excellé dans les prologues et les épilogues. Il en a composé plus de cent. Les bornes de cet ouvrage ne me per◄ mettent pas d'en citer : ils appartiennent d'ailleurs plutôt à l'histoire de l'art dramatique.

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LES fautes instruisent aussi bien que les succès nous n'avons vu encore que de bons vers; mais on en fait de mauvais aussi en Angleterre comme en France, et il peut être utile de les signaler.

Parmi les ouvrages en prose de Pope, est un Traité du BATHOS, mot grec qui signifie profondeur, enfoncement. Ce traité a encore un autre titre : the Art of sinking in poetry, (l'Art de s'abaisser en poésie).

Pope, avec une gravité ironique définit d'abord le BATHOS : c'est l'antisublime; la nature, dit-il, creuse des précipices comme elle élève des montagnes ; il y a un art de descendre

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comme un art de monter; de plonger comme de voler; c'est toujours tendre vers une des deux extrémités supérieure ou inférieure.

Il donne ensuite les règles de ce grand art. La première est d'avoir en horreur le sens commun, qui en est le plus grand ennemi. Le poëte doit ensuite éviter tout ce qui ressemble à l'ordre, et chercher sans cesse à s'égafuir le naturel, rechercher l'affectation, et ne lire les anciens que pour faire tout le contraire de ce qu'ils ont fait.

rer;

Aux préceptes, il joint les exemples, et les prend dans les auteurs les plus bathétiques. Une dame prend - elle les eaux de Bath, on lui adressera les vers suivans:

She drinks, she drinks! Behold the matchless dame; To her 'tis water, but to us 'tis flame: *

*Elle boit, elle boit! Voyez l'incomparable dame; elle c'est de l'eau, pour nous c'est de la flamme:

pour

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