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REVUE

DE PARIS.

DE PARIS.

SECOND ÉDITION.

3e ANNÉE.-TOME 6o,

Bruxelles,

H. DUMONT, RUE DES AUGUSTINS, No 16.

1831.

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Au malheureux qui se traîne douloureusement dans le chemin de la vie il ne faut qu'un rayon d'espoir, de temps à autre, pour aller jusqu'au bout de ses souffrances; au voyageur fatigué, perdu dans les ténèbres, il ne faut que la lumière d'une lampe lointaine pour retrouver tout son courage. Cette lueur hospitalière que je venais d'apercevoir, brillait à la fenêtre d'une ferme située à quelque distance de la lisière du bois, et près de laquelle j'arrivai, fort incertain encore de l'accueil que j'allais recevoir. En effet, se présenter à cette heure dans le voisinage d'un bois, avec une toilette accommodée par l'orage, cela devait inspirer peu de confiance aux hôtes à qui j'allais m'adresser. Du reste, il n'y avait pas à choisir ni à hésiter. Avec le pommeau de ma cravache je heurtre contre les volets fermés d'une chambre basse : un chien de garde fait entendre ses lourds aboiemens, et bientôt après, au-dessus de moi, s'ouvre la fenêtre où, dans le lointain, j'avais aperçus de la lumière. Qui est là ? Excusez-moi de vous interrompre à cette heure, répondis-je. Voulant aller de Nancy au petit village de R...ourt, je me suis égaré dans les bois, et par ce temps affreux je ne sais où me réfugier. » Alors la personne qui avait ouvert la fenêtre se retournant : « Mon ami, ditelle, c'est un étranger, un jeune cavalier qui demande à passer la nuit à la maison. >>

Je fus fort étonné d'entendre ces mots prononcés par une voix grasseyante, un organe musical et doux comme la voix d'une Parisienne; et je cherchais à m'expliquer cette agréa

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