Графични страници
PDF файл
ePub

Si mon talent par eux peut être contesté.
Il dit, prend d'un serpent l'apparence soudaine,
Et de nombreux anneaux déploie au loin la chaîne.
L'homme répond: quoique fort orgueilleux,
Le Courtisan à ployer est habile,

Caché pendant l'orage au fond d'un sombre asyle,
Le premier, du soleil il savoure les feux.
Il siffle de malice, il écume d'envie,

Change d'habits suivant les temps,

Et cherche à déguiser sa triste ignominię
Sous les airs les plus importants.

Lors le Dieu d'un lion arboré la figure,

De sa queue il bat l'air, il s'agite,

il rugit;

Tantôt par une autre imposture,

C'est un âne qui brait, un renard qui glapit.
-Ces changements me surprendraient peut-être
Si pour mes yeux ils étaient plus nouveaux ;
Le temple où la faveur rassemble ses héros,
Me les fit trop souvent connaître.

De la griffe du loup, de la peau du renard,

Las

Les Courtisans tour à tour font usage,

Ils savent immoler un rival à leur rage,

Ou le desservir avec art.

Au sénat on les entend braire ;
Enfin, il n'est point d'animal
Dont ils ne puissent bien ou mal
Prendre et quitter le caractère.
Il s'élance alors sur le Dieu,

Et dans ses fers il l'emprisonne.
Celui-ci qu'à l'instant son talent abandonne
De sa faiblesse fait l'aveu.'

Il n'est point de force ou de ruse, Qui de l'homme de cour puisse enchaîner l'esprit,

Par ses détours il séduit, il abuse, *Croyez-vous le tenir, c'est alors qu'il s'enfuit.

FABLE XXXIV.

Les trois Chiens.

L'IMPRUDEN
IMPRUDENT qui se mêle aux querelles d'autrui
En porte bien souvent des marques douloureuses.

Un Chien, on ne voit plus de héros tels que lui,
Préférait les combats aux tables somptueuses.
Voyait-il deux des siens guerroyer pour un os,
Il prenait part à la dispute,

Et son ardeur, dans cette lutte,
Ne manquait jamais de rivaux.
Couvert de nobles cicatrices,

Il boitait d'un air de fierté,

Et de chaque oreille écourté,

D'un esprit martial étalait les indices.

T

Un jour deux Dogues par leurs cris
Réveillent son ardeur guerrière;

Il s'élance dans la carrière

Tout prêt à disputer le prix.

Mais arrive un tanneur à la mine hardie,

Qui lui dit : « Ce baton rend les mutins plus doux; » D'où vient pour les tanneurs ta haine, je te prie? » Si tu pouvais sur eux exercer ta furie,

» Ce n'est pas sur leurs chiens que

tes coups ».

tomberaient

Attiré par le bruit du combat qui s'engage, Accourt au même instant un boucher vigoureux ; Il fend la presse, et d'un ton plein de rage, Fait de son Chien cet éloge pompeux:

« Dans tous les bourgs de l'Angleterre

⚫ On connaît de Rustaut la force et la valeur. > Jamais devant témoin il n'engage la guerre, De peur de rencontrer quelque médiateur; » Il saura bien encor sans nul auxiliaire

» Défendre aujourd'hui son honneur ». Alors jurant, criant d'une voix formidable, Nos hommes de leurs Chiens enchaînent les ébats,

Et sur le tiers jugé le plus coupable

Ils appesantissent leurs bras.

Couverts de sang et de poussière,

Les premiers combattants prennent quelque repos, Et quand ils sont refaits, à leur pauvre coufrère Ils font subir encor de plus cruels assauts.

L'un le mord, l'autre le terrasse;

Bref, il est harcelé si bien,

Qu'on dit qu'il s'en fallut de rien

Qu'il ne demeurât sur la place.

FABLE XXXV.

Le Monceau d'Orge et le Fumier.
De Paris jusques à la Chine

Vous ne voyez qu'impertinents,
Qui de leur ignoble origine

Cachent l'obscurité sous des airs importants.

Renier un ami, méconnaître une mère,

Voilà de leur orgueil les exécrables fruits;

« ПредишнаНапред »