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Qui donne à toute la terre
Le redoutable fignal.
A cette voix menaçantë
La Mort même obeiffante
Ouvre fon avare fein;

Et je vois, par tout le monde,
D'une pouffiere féconde
Renaître le genre humain.

Parmi cet immenfe nombre
D'hommes tremblans, éperdus,
Régne une trifteffe fombre;
Tous les rangs font confondus,
Déchus de leurs avantages,
Les Rois, les Héros, les Sages
Reconnoiffent aujourd'hui,
Qu' esclaves d'un même Maître,
Au moment qu'il veut paroître,
Tout f'éclipfe devant lui.

Pour annoncer fa venue,
Le Ciel f'embrase d'éclairs;
Je l'apperçois fur la nue
Affis au milieu des airs,
La Sainteté le couronne
Sa Majesté l'environne,
La foudre part de fes yeux;
Et fur fon front la juftice-
Menace d'un prompt fupplice
Les Mortels audacieux.

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Severe Juge et bon Pere,
Dieu fépare, fans retour,
Les objets de fa colere
Des objets de fon amour.
Son implacable vengeance
Et fa divine clémence-
Rendent par un juste accord
L'arrêt de mort, et de vie,
Qui du faint et de l'impie
Fixe pour jamais le fort.

Il commande, et les abîmes
A fa parole f'ouvrant,
Engloutiffent les victimes
Qu'il livre au feu dévorant;
Et du féjour de la joie
Lui-même traçant la voie,
Les Elus vont triomphans,
Jouir du riche héritage
Qu'il a promis pour partage
A fes fidèles enfans.

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J. B. Rousseau.

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J. B. Rout feau.

S. B. I. S. 256. In der Odenpoesie besaß dieser Dichter wohl unstreitig die größte Stärke, und erwarb sich um feine Nation das Verdienst, diese Gattung zu einer biss her von ihr noch nicht erreichten Höhe, Fülle und Stärke zu erheben; wenn gleich ihre Sprache zu gefesselt, und der Chas rakter ihres poetischen Ausdrucks zu wenig hervorstechend find, um die Dichter der Griechen, Engländer und Deutschen im höhern Odenfluge einzuholen. Das erste Buch der Oden Rousseau's enthält siebzehn poetische Ueberserungen von Psalmen, und eine Paraphrase von dem Dankliede des Köz nigs Hiskias nach seiner Genesung.

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J.B.Rouf Dans une eclatante voute
seau. Il a placé de fes mains

Ce Soleil qui dans fa route
Eclaire tous les humains.
Environné de lumiere,
Cet Aftre ouvre fa carriere
Comme un époux glorieux,
Qui dès l'aube matinale
De la couche nuptiale
Sort brillant et radieux.

L'Univers à fa présence
Semble fortir du néant.
Il prend fa courfe, il favance
Comme un fuperbe géant.
Bien-tôt fa marche féconde:
Embraffe le tour du Monde
Dans le cercle qu'il décrit;
Et par fa chaleur puiffante
La Nature languissante
Se ranime et fe nourrit.

O que tes oeuvres font belles!
Grand Dieu, quels font tes bienfaits!
Que ceux qui te font fidéles,
Sous ton joug trouvent d'attraits!
Ta crainte inspire la joie:
Elle affûre notre voie:
Elle nous rend triomphans
Elle éclaire la jeunesse,
Et fait briller la fageffe
Dans les plus foibles enfans.

Soutien ma foi chancelante,
Dieu puiflant; infpire-moi
Cette crainte vigilante,
Qui fait pratiquer ta Loi:
Loi fainte, Loi défirable.
Ta richeffe eft préférable
A la richeffe de l'or:
Et ta douceur eft pareille

Au

Au miel dont la jeune abeille
Compofe fon cher tréfor.

Mais fans tes clartés facrées,
Qui peut connoître, Seigneur,
Les foibleffes égarées

Dans les replis de fon coeur?
Prête-moi tes feux propices.
Vien m'aider à fuir les vices
Qui f'attachent à mes pas.
Vien confumer par ta flûme
Ceux que je vois dans mon ame,
Et ceux que je n'y vois pas.

Si de leur trifte efclavage...
Tu viens dégager mes fens;
Si tu détruis leur ouvrage,
Mes jours feront innocens.
J'irai puifer fur la trace,
Dans les fourees de ta grace;
Et de fes eaux abbreuvé,
Ma gloire fera connoître
Que le Dieu qui m'a fait naître,
Eft le Dieu qui m'a fauvé,

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