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Voltaire.

Dorat.

C'eft à vous de donner le prix;
Vous êtes mon Areopage.

Dorat.

(Die reichen und angenehmen Talente dieses Dichters, fein fruchtbarer Wih, seine Leichtigkeit der Darstellung, sein lebhaftes und anziehendes Kolorit, und eine sehr einnehmende Geschmeidigkeit des Ausdrucks, zeigen sich auch sehr vors theilhaft in seinen Erzählungen, deren er mehrere, zum Theil von ziemlich großem Umfange schrieb; z. B. Les Dévergineurs; les Cerises; Orian et Zulima, u. a m. Bei aller ihrer Schönheit sind indeß seine Schilderungen oft allzu frei)

THEONE ET KIA.

Kia donnoit des loix au peuple antique et fage
Qui vit naître Confucius;

La douce aménité brilloit fur fon vifage,
Et le Dieu des Chinois dirigeant fon jeune âge,
Dans l'ame du Monarque avoit mis des vertus.
Le luxe altéra tout: flaté dans fes foibleffes,"
Il devint le jouet des femmes qu'il aima,
Et d'un profane encens lui même il parfuma
Les temples fomptueux bâtis pour fes maîtreffes.
Théone e perdit en captivant fon coeur.

Elle étoit exigeante, ambitieuse et vaine:

Mais fes grands yeux mourans promettoient le bon

heur,

Avec tant d'éloquence ils exprimoient fa peine,
Que l'on accordoit tout à leur tendre langueur.
Efclave idolâtrée, elle fut bientôt Reine,
Et l'on vit de ce jour f'endormir l'Empereur
Au fein voluptueux de fa belle Syrène,

Lui verfant à longs traits le nectar de l'erreur.
Théone commandoit: le ciel, la terre et l'onde
Soudain fourniffoient leurs tributs;

La plus ftérile arène, on la rendoit féconde;
Des jardins f'élevoient dans les airs fufpendus;
Les fleuves f'entr'ouvroient des chemins inconnus:
Un defir de Théone eût fait éclorre un monde.
Un jour fur des carreaux d'émeraudes femés,
La gorge nue et les yeux enflammés,

Se cachant dans les bras du Prince qui l'adore,
Et qui brûle d'un feu qu'elle réchauffe encore,
Ah! dit-elle, fi vous m'aimez,

Ne me refusez pas la grace que j'implore.
La vie eft fi rapide, hélas!

Faut-il que les nuits les plus fombres
Viennent abréger par leurs ombres
Des jours trop voifins du trépas?
A quoi bon cette alternative
De fplendeur et d'obscurité?
Habitons un palais où regne une clarté
Auffi belle et moins fugitive.

Le Tien, moins grand que toi, dans les airs a place.
Ce globe, qui par lui borné dans fa carrière,
Tantôt brillant et tantôt éclipfé,

Nous ôte et nous donne la lumière.

Que ne pourrons-nous point, inspirés par l'amour?
Ce palais eft magique, et j'y defire encore;
Cher Prince, éternifens le jour,

Et n'ayons plus befoin du retour de l'aurore,
Place, place dans ton palais

Des aftres que tes loix maintiennent,
Des foleils qui nous appartiennent
Et ne f'obfcurciffent jamais.

Les feux du firmament, dans leur fource féconde
Luiront fur le reste du monde :

Nous aurons à nous feuls des orbes radieux,
Témoins de notre paix profonde:

Soyons tout l'un à l'autre, et paffons des Dieux,
Preffe-moi fur ton coeur, viens, reffens mon ivreffe,
Vois palpiter mon fein brûlant de volupté;

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Dorat.

Dorat.

Par l'excès du bonheur ajoûte à ma tendreffe,
Et quand le fort jaloux de ma félicité

Rompra de tes beaux jours la trame enchanteresse,
Nous volerons enfemble à l'immortalité.

Le crédule Empereur, féduit par cette image,
Dan's ce plan fi hardi ne voit bientôt qu'un jeu:
De la nature il croit être le Dieu,

Et certain du fuccès, il ordonne l'ouvrage.
Tout un peuple eft en mouvement;
Un fuperbe palais f'élève;

L'éclat de l'or f'y mêle au fou du diamant;
A grands frais commencé, c'eft le goût qui l'achève.
Les rayons du foleil n'y peuvent pénétrer;
Remplis de liqueurs inflammables
Que l'art d'Hermès fut préparer,

De toutes parts des globes innombrables
Sont les aftres nouveaux qui le vont éclairer.
En demi-jours charmans, la lumière eft brifée;
Des guirlandes de fleurs parfument les lambris,
Et d'humides vapeurs, dans les airs raffraichis,
Tombent dan autre ciel comme une autre rofée.
Au milieu des concerts, des danses, des feftins,
Les deux amans font entrés dans leur temple:
A genoux, leur cour les contemple,.

Et les immortels même enviroient leurs destins.
Ils fe plongent dans la molleffe,
Dans l'abus des plaifirs payés par leurs fujets,
Et cet olimpe où l'or ne doit tarir jamais,
De tout l'empire engloutit la richeffe.
La nation jette un cri de douleur;

Un ennemi voifin l'entend, f'arme, L'avance,
Il triomphe, et le peuple abbat avec fureur
Le monument du luxe et de l'extravagance.
Le malheureux Kia fe voit abandonné;

Dans la mifère et dans l'ignominie,

Il traine avec horreur les reftes de fa vie,
Et ce Dieu d'un inftant mourut infortuné.

von Hagedorn.

(Folgende sehr gefällig eingekleidete Erzählung von ihm, ift vornehmlich dem la Fontaine nacherzählt, der sie aus åltern Quellen nahm. Auch beim Burkard Waldis kommt fie vor. Nur ist bei beiden die Hauptperson ein Schuhflis cker, und fast scheint es, als habe der deutsche Dichter den Savétier des französischen für einen Savonnier genommen.)

Johann, der Seifensieder.

Johann, der muntre Seifensieder,
Erlernte viele schöne Lieder,

Und sang mit unbesorgtem Sinn
Vom Morgen bis zum Abend hin.

Sein Tagwerk konnt ihm Nahrung bringen;
Und wenn er aß so mußt er singen;
Und wenn er sang so wars mit Lust,
Aus vollem Hals und freier Brust.
Beim Morgenbrod, beim Abendessen
Blieb Ton und Triller unvergessen;
Der schallte recht; und seine Kraft
Durchdrang die halbe Nachbarschaft.

Man horcht; man fragt; wer singt schon wieder?
Wer ists? Der muntere Seifensieder.

Im Lesen war er anfangs schwach;

Er las nichts als den Almanach,
Doch lernt er auch nach Jahren beten,
Die Ordnung nicht zu übertreten,
Und schlief dem Nachbar gleich zu sein
Oft singend, dftrer lesend ein.
Er schien fast glücklicher zu preisen
Als die berufnen sieben Weisen,
Als manches Haupt gelehrter Welt,
Das sich schon für den achten hålt.

von Hages dorn.

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Es wohnte diesem in der Nähe
Ein Sprößling eigennüßger Ehe,
Der, stolz und steif und bürgerlich,
Im Schmausen keinem Fürsten wich:
Ein Garkoch richtender Verwandten,
Der Schwäger, Vettern, Nichten, Tanten,
Der stets zu halben Nächten fraß,
Und seiner Wechsel oft vergaß.

Kaum hatte mit den Morgenstunden
Sein erster Schlaf sich eingefunden;
So ließ ihm den Genuß der Ruh,
Der nahe Sånger nimmer zu.

Zum Henter! lårmst du dort schon wieder
Vermaledeiter Seifensieder?

Ach wäre doch zu meinem Heil

Der Schlaf hier, wie die Austern, feit!

Den Sånger, den er früh vernommen,
Låßt er an einem Morgen kommen,
Und spricht: Mein lustiger Johann,
Wie geht es euch? Wie fangt ihrs an?
Es rühmt ein jeder eure Waare:
Sagt, wie viel bringt sie euch im Jahre?

In Jahre, Herr? mir fällt nicht bei,
Wie groß im Jahr mein Vortheil sei.
So rechn' ich nicht! ein Tag bescheret,
Was der so auf ihn kömmt, verzehret.
Das folgt im Jahr (ich weiß die Zahl
Dreihundert fünf und sechszig mal.
Ganz recht doch könnt ihr mirs nicht sagen,
Was pflegt ein Tag wohl einzutragen?

Mein Herr, ihr forschet allzu sehr:
Der eine wenig, mancher mehr;

So wies dann fållt; mich zwingt zur Klage
Nichts, als die vielen Feiertage;

Und wer sie alle roth gefärbt,

Der hatte wohl wie ihr geerbt,

Dem

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