Графични страници
PDF файл
ePub

comme le plus hérissé des scoliastes', ne se souciant pas plus du public que de lui-même, si bien qu'une fois ayant parlé trois heures et demie devant le lord-maire, il répondit à ceux qui lui demandaient s'il n'était pas fatigué: « Oui, en effet, je commençais à être las d'être debout si longtemps. >> Mais le cœur et l'esprit étaient si pleins et si riches que ses défauts se tournaient en puissance. Il eut une méthode et une clarté de géomètre, une fécondité inépuisable, une impétuosité et une ténacité de logique extraordinaires, écrivant le même sermon trois et quatre fois de suite, insatiable dans son besoin d'expliquer et de prouver, obstinément enfoncé dans sa pensée déjà regorgeante, avec une minutie de divisions, une exactitude de liaisons, une surabondance d'explications si étonnantes que l'attention de

1. 8 Sermon: Giving thanks always for all things into God. These words although (as the very syntax dath immediately discover) they bear a relation to, and have a fit coherence with those that precede, may yet (especially considering St. Paul's style and manner of expression in the preceptive and exhortative parts of his Epistles) without any violence or prejudice on either hand, be severed from the context, and considered distinctly by themselves.... First then concerning the duty itself, to give thanks, or rather to be thankful (for Evyapiotεiv doth not only signifie gratias agere, reddere, dicere, to give, render, or declare thanks, but also gratias habere, grate affectum esse, to be thank fully disposed, to entertain a grateful affection, sense, or memory.... I say, concerning this duty itself (abstractedly considered) as it involves a respect to benefits or good things received, so, in its employment about them, it imports, requires, or supposes these following particulars.

2. Il était mathématicien du premier ordre, et avait cédé sa chaire à Newton.

l'auditeur à la fin défaille, et que pourtant l'esprit tourne avec l'énorme machine, emporté et ployé comme par le poids roulant d'un laminoir.

Écoutez ses discours sur l'amour de Dieu et du prochain. On n'a jamais vu en Angleterre une plus copieuse et une plus véhémente analyse, une si pénétrante et si infatigable décomposition d'une idée en toutes ses parties, une logique plus puissante, qui enserre plus rigoureusement dans un réseau unique tous les fils d'un même sujet :

Quoiqu'il ne puisse arriver à Dieu ni bien ni avantage qui augmente sa félicité naturelle et inaltérable, ni mal ou dommage qui la diminue (car il ne peut être réellement plus ou moins riche, ou glorieux, ou heureux qu'il ne l'est, et nos désirs ou nos craintes, nos plaisirs ou nos peines, nos projets ou nos efforts n'y peuvent rien et n'y contribuent en rien), cependant il a déclaré qu'il y a certains objets et intérêts que par pure bonté et condescendance il affectionne et poursuit comme les siens propres, et comme si effectivement il recevait un avantage de leur bon succès ou souffrait un tort de leur mauvaise issue; qu'il désire sérieusement certaines choses et s'en réjouit grandement, qu'il désapprouve certaines autres choses et en est grièvement offensé, par exemple qu'il porte une affection paternelle à ses créatures et souhaite sérieusement leur bien-être, et se plait à les voir jouir des biens qu'il leur a préparés; que pareillement il est fàché du contraire, qu'il a pitié de leur misère, qu'il s'en afflige, que par conséquent il est très-satisfait lorsque la piété, la paix, l'ordre, la justice, qui sont les principaux moyens de notre bien-être, sont florissants; qu'il est fâché lorsque l'impiété, l'injustice, la dissension, le désordre, qui sont pour nous des sources certaines de malheur, règnent et dominent; qu'il est content lorsque nous lui rendons l'obéissance, l'honneur et le respect

qui lui sont dus; qu'il est hautement offensé lorsque notre conduite à son égard est injurieuse et irrévérencieuse par les péchés que nous commettons et par le viol que nous faisons de ses plus justes et plus saints commandements, de sorte que nous ne manquons point de matière suffisante pour témoigner à la fois par nos sentiments et nos actions notre bon vouloir envers lui, et nous nous trouvons capables non-seulement de lui souhaiter du bien, mais encore en quelque façon de lui en faire en concourant avec lui à l'accomplissement des choses qu'il approuve et dont il se réjouit1.

Cet enchevêtrement vous lasse, mais quelle force et quel élan dans cette pensée si méditée et si com

1. Although no such benefit or advantage can accrue to God, which may increase his essential and indefectible happiness; no harm or dammage can arrive, that may impair it (for he can be neither really more or less rich or glorious or joyfull than he is; neither have our desire or fear, our delight or our grief, our designs or our endeavours any object, any ground in those respects), yet hath he declared that there be certain interests and concernments, which, out of his abundant goodness and condescension, he doth tender and prosecute as his own; as if he did really receive advantage by the good, and prejudice by the bad success respectively belonging to them; that he earnestly desires, and is greatly delighted with some things, very much dislikes, and is grievously displeased with other things; for instance, that he bears a fatherly affection toward his creatures, and earnestly desires their welfare; and delights to see them enjoy the good he designed them; and also dislikes the contrary events; doth commiserate and condole their misery; that he is consequently well pleased, when piety and justice, peace and order (the chief means conducing to our welfare) do flourish; and displeased when impiety and injustice, dissensions and disorder (those certain sources of mischief to us) do prevail; that he is well satisfied with our rendering to him that obedience, honour and respect which are due to him; and highly offended with our injurious and disrespectful behaviour toward him, as commission of sin and violation of his most just and holy commandments: so that

plète! La vérité ainsi appuyée sur toutes ses assises ne saurait plus être ébranlée. Et remarquez que la rhétorique est absente. Il n'y a point d'art ici; tout l'artifice de l'orateur consiste dans la volonté de bien expliquer et de bien prouver ce qu'il veut dire. Même il est négligé, naïf, et justement cette naïveté l'élève jusqu'au style antique. Vous trouveriez chez lui telle image qui semble appartenir aux plus beaux temps de la simplicité et de la majesté latines. « Nous pouvons observer, dit-il, que c'est ordinai«<rement dans le milieu des cités, aux endroits les « mieux garantis, les plus beaux et les plus mar<< quants, qu'on choisit une place pour les statues « et les monuments dédiés à la mémoire des hom<< mes de bien qui ont noblement mérité de leur pa<< trie; pareillement nous devrions dans le cœur et << le centre de notre âme, dans le meilleur et le plus « riche de ses logis, dans les endroits les plus ex« posés à la vue ordinaire et les mieux défendus <«< contre les invasions des pensées mondaines, éle<< ver des effigies vivantes et des commémorations << durables de la bonté de Dieu1. » Il y a ici comme

there wants not sufficient matter of our exercising good-will both in affection and action toward God: we are capable both of wishing and (in a manner, as he will interpret and accept it) of doing good to him by our concurrence with him in promoting those things which he approves and delight in, and in removing the contrary.

1. The middle, we may observe, and the safest and the fairest and the most conspicuous places in cities are usually deputed for the erection of st.tues and monuments, dedicated to the memory of worthy men, who have nobly deserved of their countries.

une effusion de gratitude, et sur la fin du discours, quand on le croit épuisé, l'épanchement devient plus abondant par l'énumération des biens infinis, où ой nous nageons comme les poissons dans la mer, sans les apercevoir, parce que nous en sommes entourés et inondés. Pendant dix pages, l'idée déborde en une seule phrase continue du même tour, sans crainte de l'entassement et de la monotonie, en dépit de toutes les règles, tant le cœur et l'imagination sont comblés et contents d'apporter et d'amasser toute la nature comme une seule offrande « de« vant celui qui, par ses nobles fins et sa façon « obligeante de donner, surpasse ses dons eux-mê<< mes et les augmente de beaucoup; qui, sans être <«< contraint par aucune nécessité, ni tenu par au« cune loi ou par aucun contrat préalable, ni con<< duit par des raisons extérieures, ni engagé par «< nos mérites, ni fatigué par nos importunités, ni poussé par les passions importunes de la pitié, « de la honte et de la crainte, comme nous avons « coutume de l'être; ni flatté par des promesses de récompense, ni séduit par l'attente de quelque avantage qui pourrait lui revenir; mais étant « maître absolu de ses propres actions, seul législa<< teur et conseiller de lui-même, se suffisant, et in

«

«

[ocr errors]

In like manner should we in the heart and centre of our soul, in the best and highest appartments thereof, in the places most exposed to ordinary observation, and most secure from the invasions of wordly care, erect lively representations and lasting memorials unto the Divine bounty.

LITT. ANGL.

111

« ПредишнаНапред »